Filmer en 360° : 3 caméras au banc d’essai
Publié le 23 janvier 2017 par Jean-Louis FOURTANIER
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La gamme des caméras vidéo 360° s'étend des toutes petites que l'on monte sur un smartphones, aux très grosses qui pèsent plusieurs kilos et contiennent des dizaines d'appareils photo orientés tous azimuts, avec des prix qui vont d'une centaine d'Euros à quelques dizaines ... de milliers! Même à ce prix, elles ne sont pas sans défauts et les plus grosses souffrent d'un mal pas vraiment bénin appelé 'parallaxe'.
Le choix d’une caméra dépend avant tout de ce qu’on veut produire. Cet article se situe dans le cadre de productions promotionnelles et événementielles : La qualité d’image est un critère de choix primordial mais c’est loin d’être le seul.
La Keymission est petite, légère, solide, étanche, très facile d’emploi, presque trop facile : on l’allume et elle est capable de filmer en 4K, et fournit directement un film au format voulu pour la vidéo 360 (3840×1920 pixels), avec un débit plus que suffisant de 70 mégabits/s permettant de retravailler le film au montage. Jusque là c’est parfait et très supérieur aux modèles concurrents disponibles à ce jour que nous avons pu essayer. Mais voilà : la qualité d’image peut être suffisante pour des films perso si on n’est pas trop exigeant, mais très rarement acceptable en ‘pro’. En fait, elle a trois défauts majeurs :
Pour nos productions, nous avons donc choisi une caméra capable de donner des films de bonne qualité : le modèle ‘Omni’ de Gopro. La Gopro ‘Omni’ utilise 6 caméras synchronisées. Elle produit des films en 8K. Côté avantages et inconvénients, on peut résumer la situation en disant qu’elle se situe à l’opposé de la Keymission, en bon comme en mauvais :
Coté bon : La qualité d’image est excellente, elle peut filmer à haut débit, et les défauts de stabilisation sont bien corrigés par les logiciels disponibles chez Gopro / Kolor.
Côté pas facile : C’est une caméra faite pour les pros :
En post-production, cette caméra bénéficie de toute la puissance des logiciels kolor, pour les traitements de stabilisation, de correction/lissage des couleurs, et d’anti-parallaxe. De plus, ces logiciels sont accompagnés de plugins pour Adobe Première et After-effects, permettant de contrôler le lacet, le tangage, le roulis et le champ de vision. La Gopro Omni convient donc aux productions de qualité professionnelle, à condition de bien maîtriser l’ensemble de la chaîne logicielle qui permet ces résultats.
Nous attendions donc une caméra qui réunisse les qualités de la Keymission et de l’Omni sans en avoir les défauts. Faut pas rêver, pas encore, mais pourtant nous en approchons avec la nouvelle caméra ‘Fusion’ de Gopro. Côté qualité elle dépasse les caméras grand-public sans pour autant être pro, côté défauts… elle en a, mais ce ne sont pas les mêmes.
Elle a de grandes qualités : La qualité des couleurs est bonne, elle n’a pratiquement pas de parallaxe visible surtout après correction logicielle, elle est légère, étanche bien qu’elle ne soit pas adaptée à des prises de vues sous-marine, sa batterie procure une autonomie de 1h et sa carte SD contient jusqu’à 2h de film 4k. On la pilote très facilement avec un smartphone. Elle a aussi des défauts! Côté stabilisation ça se fait par logiciel, comme pour l’Omni, sauf que le logiciel de l’Omni est plus efficace. En déplacement, il faut donc la placer sur un support aux déplacements fluides, vélo, auto, ski , ou utiliser un stabilisateur gyroscopique. Mais son plus gros défaut se situe dans la jeunesse des logiciels ‘Fusion studio ‘ qui l’accompagnent. Ils ne sont ni ergonomiques ni performants, et on peut compter une heure de traitement par minute de film! Nous n’avons pas encore trouvé comment contourner ce logiciel, mais il est certain que si Gopro veut que sa caméra réussisse, il faut d’urgence qu’il sorte un logiciel performant. On se demande pourquoi ce n’est pas encore le cas, quand on compare aux excellents logiciels qui traitent l’Omni.
En conclusion? Aucune des trois n’est parfaite, mais en choisissant la caméra qui convient le mieux à chaque utilisation, nous arrivons à obtenir de bons résultats, au prix de beaucoup de précautions, de traitements et de post traitements. Mais après tout c’est notre métier, sinon nous nous contenterions de caméras qui font tout toutes seules avec les résultats… qu’on n’ose pas montrer.
Et puis.. à la vitesse où vont les choses du 360°, tout ce que j’ai écrit ci-dessus sera à reprendre avant l’été. Et bien sur nous y serons.
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